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Tardif C., Rouger C., Miranda J., Ahmed O.S., Richard-Forget F., Atanasova V., Waffo-Teguo P. (2024). Targeting of antifungal metabolites from grapevine byproducts by UPLC–HRMS/MS approaches using bioactivity-based molecular networking. Journal of Agricultural and Food Chemistry.  https://doi.org/10.1021/acs.jafc.3c09531

Issue d'une collaboration avec UMR 1366 (OENO, ISVV) dans le cadre de StilDeTox, cette étude se concentre sur la lutte contre Fusarium graminearum, un champignon pathogène nuisible qui a un impact sur les cultures céréalières et la santé humaine par la production de mycotoxines. Ces mycotoxines, classées comme trichothécènes de type B, présentent des risques importants pour la santé.

La recherche explore des alternatives naturelles aux fongicides synthétiques, en particulier en étudiant les phénoliques dans les sous-produits de la vigne. Treize éco-extraits de cinq cépages français (Merlot, Cabernet Sauvignon, Sauvignon blanc, Tannat et Artaban) ont montré des propriétés antifongiques substantielles, dix extraits présentant des effets remarquables. Les extraits de tiges et de racines de vigne ont notamment réduit la croissance fongique de plus de 91 % après cinq jours. Grâce à l'analyse UHPLC-HRMS/MS et à la métabolomique, l'étude a permis d'identifier ces composés antifongiques puissants tels que l'ampélopsine A et la cyphostemmine B, parmi d'autres stilbènes oligomériques. Il est intéressant de noter que cette approche a montré que les flavan-3-ols ont été identifiés comme des marqueurs pour les extraits qui induisent la croissance fongique. Les extraits de racines riches en oligostilbènes, ont démontré la plus grande activité antifongique.

Ces recherches soulignent le potentiel des sous-produits de la vigne en tant qu'approche durable pour contrôler F. graminearum et la contamination par les mycotoxines dans les cultures céréalières, ainsi que la présence de différents métabolites provenant des cultivars de la vigne, ce qui suggère des activités différentes.