Valentin FIEVET

Valentin FIEVET

Doctorant INRAE | Université de Bordeaux - École Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé N°154

Contacts : E-Mail valentin.fievet@inrae.fr  Linkedin 

Parcours : Passioné depuis le collège par la biologie, Valentin a continué ses études en rejoignant une école d’ingénieur spécialisée en Biotechnologies, Sup’Biotech. Durant ces 5 années, il s’est intéressé aux sujets de recherche portant sur les interactions de différents micro-organismes avec leur environnement que ce soit pour évaluer l’efficacité de solutions de biocontrôle (Trichoderma spp.), l’étude de molécules d’intérêts antifongiques (extraits d’alliacée) ou encore la caractérisation de résistances aux fongicides DMI chez des champignons (Venturia inaequalis).

Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur avec une spécialisation en recherche et environnement, Valentin a rejoint le laboratoire INRAE-MycSA en 2023 afin de réaliser une thèse sur le développement du nouveau paradigme des « méta-pathogènes ». Il étudie la dynamique de composition et métabolomique d’une communauté synthétique, le « Méta-Fusarium » (mélange de 7 espèces de Fusarium), exposé à des stress abiotiques et biotiques. Projet TeamTox

Descriptif de l’emploi et activités

Sujet de thèse : Dynamique de la composition de Meta-Fusarium (mélange de 7 espèces de Fusarium) et sa production de métabolites secondaires sous pressions abiotiques et biotiques.

Financement bourse : Financement ARN (projet TeamTox)

Encadrants : Florence Forget (directrice de thèse), Louis Carles (co-encadrant)

Résumé du projet de thèse

Les espèces de Fusarium sont les agents responsables de la fusariose de l'épi (FHB), une maladie fongique dévastatrice qui affecte les cultures céréalières. En plus des pertes de rendement, la FHB est responsable de la contamination des grains par des mycotoxines, dont les trichothécènes de type A et B, la zéaralénone, les énniatines et la beauvéricine, qui constituent un problème majeur pour la santé et la sécurité alimentaire. La FHB et la contamination des céréales par les mycotoxines ne sont pas causées par une seule espèce de champignons, mais par un mélange d'espèces de Fusarium dont la représentativité varie selon les pratiques agricoles et le climat. Un large éventail d'espèces de Fusarium a été associé avec la FHB, chacune d'entre elles produisant une ou plusieurs mycotoxines. Jusqu'à présent, les recherches fournissant des bases pour le développement de stratégies de contrôle des mycotoxines ont été principalement menées en considérant "une espèce - une maladie". Cette approche s'est avérée insuffisante pour parvenir à une compréhension globale du processus de la maladie et pour garantir des niveaux de mycotoxines conformes aux limites réglementaires européennes. En effet, toutes les espèces de Fusarium partagent le même créneau et sont donc susceptibles d'interagir les unes avec les autres, modulant significativement les résultats de la FHB tels que les symptômes sur les plantes et la contamination des grains par les mycotoxines.

Dans ce contexte, l'objectif du doctorat est d'étudier la régulation de la production de mycotoxines par une communauté synthétique, appelée "Meta-Fusarium", contenant les sept principales espèces de FHB rencontrées en Europe. Il sera considéré dans les analyses écophysiologiques comme un champignon individuel qui fonctionne comme un tout. La dynamique de composition du Meta-Fusarium ainsi que sa production de métabolites secondaires, y compris les mycotoxines, seront étudiées sous diverses perturbations abiotiques (température et stress oxydant) et biotiques (agents de biocontrôle, biomolécules, …).